LES FOUS RIRES DE COURBEVOIE

LES FOUS RIRES DE COURBEVOIE

vendredi 25 janvier 2013

L'EXPOSITION DE FUNES SUR M6 ET SUR FRANCE BLEUE

Cher(e)s ami(e)s,

Comme vous le savez notre association rend hommage à Louis de Funès à l'occasion du trentenaire de sa disparition.

Une exposition d'affiches est organisée à l'espace Carpeaux de Courbevoie, 15, bld Aristide Briand du 29 janvier au 1er mars 2013.

Toutefois, j'ai le grand plaisir de vous inviter à découvrir en avant-première les plus belles affiches originales de Louis de Funès lors du vernissage qui se tiendra ce lundi 28 janvier à 19 h 00.

Vous trouverez ci-dessous l'affiche de l'exposition ainsi que le texte de présentation qui sera proposé à la lecture des visiteurs.

Enfin, sachez que l'exposition a servi de cadre à l'interview de Sophie Adriansen, auteur d'une biographie sur Louis de Funès intitulée "Regardez-moi-la, vous!" laquelle interview sera retransmise sur M6 ce dimanche 27 janvier à 19 h 45.

Quant à "votre Président" ... j'ai été interviewé par France Bleue et passerai à l'antenne demain samedi 26 janvier à 15 h 30.

En espérant vous voir nombreux au vernissage.

Bien cordialement.

Bertrand HIRAUX.



A l’occasion du trentenaire de la disparition de Louis de Funès, l’association « Petits Théâtres entre Amis » est fière de vous présenter l’exposition « Louis de Funès, de Courbevoie à Saint-Tropez. Toute une carrière en affiches » issue de la collection privée de son Président, Bertrand HIRAUX.

Avant de parcourir les allées de l’Espace Carpeaux et de revivre la lente et irrésistible ascension de celui qui a dominé le cinéma comique Français pendant vingt ans, cinq précisions doivent vous être apportées :

1)    63 affiches sont exposées sur les 146 films que Louis de Funès a tournés. Les affiches exposées ont ainsi été retenues selon des critères esthétiques, de notoriété du film et bien sûr selon l’importance de celui-ci dans la carrière de Louis de Funès.

2)    Les affiches sont réparties en trois lieux. Chaque lieu accueille un format d’affiche différent :

§  Les allées latérales et l’allée arrière pour les grands formats (120 cm x 160 cm).
§  Les allées centrales pour les formats moyens (60 cm x 80 cm, 60 cm x 160 cm, 80 cm x 120 cm).
§  L’extrémité arrière des allées centrales pour les petits formats (40 cm x 60 cm).

3)    Toutes les affiches exposées sont des affiches originales datant de la sortie du film. Dans chacune des trois allées, les affiches sont présentées par ordre chronologique.

4)    Chaque affiche est accompagnée d’un cartel explicatif. Chaque cartel vous rappellera brièvement le sujet du film. Il vous permettra également de découvrir des anecdotes de tournage souvent inédites. Enfin, vous pourrez savourer le texte intégral de toutes les répliques « cultes » qui sont entrées dans notre mémoire collective.

5)    Pour réaliser cette exposition, une importante bibliographie a été nécessaire. Voici la liste des ouvrages qui ont servi de base documentaire :

§  Louis de Funès de A à Z de Bertrand Dicale. Tana Editions.
§  Le Gendarme de Saint-Tropez. Louis de Funès, histoire d’une saga de Sylvain Raggianti. Editions Flammarion.
§  L’intégrale De Funès. Tous ses films de A à Z de Marc Lemonier. Hors Collection Editions.
§  Louis de Funès, l’Oscar du Cinéma de Jean-Jacques Jelot-Blanc et Daniel de Funès. Editions Flammarion.
§  Louis de Funès, jusqu’au bout du rire de Stéphane Bonnotte. Editions Michel Lafon.
§  Louis de Funès, le génie du rire de Christian Dureau. Editions Didier Carpentier.
§  Sur la route de la Grande Vadrouille, les coulisses du tournage de Vincent Chapeau. Hors Collection Editions.
§  Sur la piste de Fantômas, les coulisses du tournage de Marc Lemonier. Hors Collection Editions.

L’association « Petits Théâtres entre Amis » vous souhaite une agréable visite et espère que celle-ci atteindra le même objectif que celui que s’était fixé Louis de Funès durant toute sa carrière : divertir ses contemporains.

dimanche 20 janvier 2013

VOS COMMENTAIRES SUR LE DINDON


Voici un florilège de vos réactions parvenues sur la boite mail de l’association ou sur la messagerie de notre Blog à l'issue de la représentation de la pièce de Georges FEYDEAU « LE Dindon », au Théâtre 13, le samedi 12 janvier 2013 à 19 h 30, mise en scène par Vica ZAGREBA et Hélène LEBARBIER avec les comédiens et les musiciens de la compagnie « Guépard Echapée ».


J'ai passé une excellente soirée. Ce vaudeville joué de cette manière, ce fût un régal ! Envolées non seulement des paroles mais aussi de la musique et de la danse !!! Bravo à toute la troupe !

Comme le Théâtre 13 nous y a habitués, nous avons pu voir une vraie et grande troupe de théâtre et une interprétation de qualité. Ce Dindon « caucasien » est dépoussiéré, dynamisé par la jeunesse des interprètes et la musique. La rencontre après la représentation a permis de se rendre compte que cette belle mécanique est le fruit de plusieurs années de travail et de relecture.

C’était ma deuxième expérience d’une pièce de Feydeau avec l’association et je dois dire qu’à mes yeux, Feydeau a mal vieilli. Je ne suis  pas du tout rentré dans l’intrigue que j’ai suivie sans intérêt, malgré une mise en scène très créative. J’ai à peine souri à quelques répliques. J’en suis désolé pour une troupe de comédiens qui a très bien fait son travail.

Quelle énergie déployée pour ce Feydeau issu d'une rencontre improbable avec l'univers tzigane d'Emir Kusturiça ! Feydeau reste pourtant Feydeau malgré les airs de farce bouffonne et l'esthétique carnavalesque, où la musique est un atout majeur, presque un personnage à part entière. Les styles de jeu des acteurs sont parfois loin les uns des autres et peuvent ainsi donc sembler manquer d'unité.

Comme toujours au Théâtre 13, la soirée fut excellente, enlevée et joyeuse. Ce dindon dépoussiéré et virevoltant nous a rendu de bonne humeur et nous a emporté dans un univers coloré, où la danse et la musique ajoutaient encore à l’enthousiasme.  Une soirée anniversaire réussie d’un bout à l’autre.

La pièce d'abord : Je me suis littéralement régalé, j'ai adoré l'originalité de cette mise en scène, faire cohabiter les musiciens et les comédiens était tout à fait intéressant et innovant. Le tout était enlevé, le décor et les costumes  colorés. Les tsiganes m'ont emporté très loin. Bref une réussite que je n'hésiterai pas à revoir ... La rencontre ensuite : Dommage peut-être que les comédiens et les musiciens aient été peut-être un peu discrets, mais c'était déjà sympa de leur part de participer à cette discussion. Heureusement que les metteurs en scène étaient assez prolixes ! Merci à toute la troupe ! La soirée anniversaire enfin : J'ai un peu regretté l'agencement des tables, j'aurais peut-être aimé une grande table où tout le monde aurait pu se parler ... Mais nous avons  passé une très bonne soirée.

Les habits neufs du Dindon.
« Le Dindon » de Feydeau... Oui... Bon, une autre fois... En plus, l'affiche est étrange. Un escarpin vert « fluo » dont la couleur éclabousse le bas de l'affiche... Cela veut-il dire que cette version est iconoclaste ou impertinente ? Bof. Tant pis, allons-y. Avec « Petits théâtres entre amis », le principe, c'est un peu de suivre les yeux fermés, sachant qu'au pire, la soirée avec les amis sera bonne. Echevelées nous faisons irruption dans une salle déjà presque complète. Et là, surprise ! 4 musiciens sont en train de jouer des airs tziganes avec une énergie et une bonne humeur qui déménagent. Puis, nouvelle surprise ! Ils font partie de la mise en scène ! Conquises, nous nous installons en écarquillant les yeux et les oreilles. La pièce est jouissive, drôle, pleine d'humour, à l'image de la musique qui a donné le ton. Les comédiens, très jeunes, sont excellents. Leur façon d'occuper l'espace et de faire vivre les personnages est proche de la danse.  Mention spéciale pour le dindon, fat et irrésistible avec son jeu de jambes unique. Nous avons même droit à une parodie de « battle de danse » entre le Dindon et le mari. Alors merci pour ces « habits neufs du Dindon ». Cette jeune troupe a su redonner vie à un classique un peu poussiéreux en l'invitant dans leur univers et en lui donnant toute leur fantaisie !

Je n'ai pas compris le rapport entre la musique Tzigane et la pièce de Feydeau. Je ne suis pas du tout entré dans le spectacle. Dommage car il y avait une belle dynamique. Enfin, merci à la troupe pour sa disponibilité lors du débat.

Très agréable soirée ! « Le Dindon » rajeuni et revisité par les tziganes a fait merveille !!! Avec un grand coup de chapeau aux jeunes comédiens pour leur performance. Mise en scène vraiment originale et dépoussiérée.

« Le Dindon » de Feydeau, quelle drôle d'idée ! Voilà une pièce bien classique qui nous est proposée pour cette soirée anniversaire, me suis-je dit en découvrant l'invitation de l'Association. Mais à peine installés dans la salle, nous voici déjà transportés dans un autre monde : la musique tzigane, jouée par un orchestre de six musiciens aux habits colorés et à la joie communicative, nous accueille en attendant le début de la pièce. Mais pourquoi donc nous proposer cette musique ? Quel rapport avec Feydeau ? Puis les acteurs entrent sur scène et la représentation débute. Et là, c'est un véritable feu d'artifice. Les acteurs ont une énergie débordante, ils sautent, ils dansent, ils entrent, ils sortent, ils crient et rient, et usent de mille et un stratagèmes pour arriver à leurs fins. On sent la bonne humeur, la joie et la gaieté qui se dégagent de la scène. On sent une véritable complicité entre les acteurs, une joie évidente de jouer ensemble et de faire partager cette joie aux spectateurs, et le jeu des acteurs est tout à fait remarquable. Les décors sont également très réussis, là encore plein de couleurs chatoyantes et très bohèmes, et voir les acteurs changer les panneaux durant la pièce renforce encore cette idée de cohésion de la troupe. Chacun joue son rôle et participe aussi à la mise en scène, au bon déroulement de la pièce. Et la musique qui nous avait accueillis à notre arrivée ponctue également régulièrement les moments forts de la pièce, jouant presque aussi le rôle d'un personnage à part entière, et donnant un tout autre relief à cette histoire. Les acteurs ont été longuement applaudis avant de venir nous rejoindre pour nous rencontrer et répondre à nos questions. Ils nous ont expliqué l'histoire de leur compagnie, comment ils s'étaient rencontrés, comment avait été introduite l'idée de mêler le théâtre et la musique, et comment cette pièce, présentée tout d'abord à Avignon, faisait aujourd'hui le succès du Théâtre 13. Et il faut noter que tous les acteurs sont venus sur scène à la fin de la pièce pour discuter avec nous, et on peut les remercier pour leur disponibilité, leur gentillesse et le temps qu'ils ont pris pour nous. Nous sommes ensuite partis pour le restaurant pour le dîner de l'Association. Ce dîner a permis de faire la connaissance de certains nouveaux membres de l'Association qui participaient pour la première fois à ce dîner et qui ont semble-t-il bien apprécié cette première expérience, jugée très sympathique.

Nous avons particulièrement  apprécié la mise en scène originale de la pièce de Feydeau à la mode tzigane. Une troupe de comédiens et de musiciens très dynamiques qui enchaîne tambour battant les différentes scènes. À conseiller sans modération...

Très bonne soirée pour ce deuxième spectacle. Jeune troupe très dynamique et déjà très prometteuse. Rythme enlevé, on ne voit pas passer le temps. C'est une version revisitée et qui peut attirer petits et grands. L'alliance de la musique et des acteurs est super, j'ai même cru au début que les musiciens seraient aussi acteurs ! Encore merci pour cette organisation très sympathique.

Ce n'est que la deuxième pièce que je vais voir grâce a l'association et je ne suis absolument pas déçue ! Cette pièce a été,  du début (avec les musiciens qui nous accueillent en musique) à la fin très en couleur, en rythme, en drôlerie ! Cette mise en scène alliant musiciens  et comédiens est tout a fait réussi. La fluidité des changements de décors est très impressionnante et tout a fait réussi. J'ai réellement beaucoup aimé... Comme la précédente fois les artistes ont joué le jeu pour nous rencontrer ... et c'est vraiment très intéressant comme échange. J’attends avec impatience la prochaine programmation de l'association.

Tout d’abord merci pour cette organisation et le diner très sympa. Bonne idée que d’avoir revisité un auteur devenu « classique » en y ajoutant de la musique. J’ai beaucoup apprécié l’énergie de la part des acteurs en général et la mise en scène cohérente. Au final, un spectacle fort distrayant.

RENCONTRE AVEC LES METTEURS EN SCENE, LES COMEDIENS ET LES MUSICIENS DE LA PIECE DE FEYDEAU "LE DINDON"


A l'issue de la représentation du « DINDON», pièce de Georges FEYDEAU, au Théâtre 13, le samedi 12 janvier 2013 à 19 h 30, les co-metteurs en scène, Vica ZAGREBA et Hélène LEBARBIER ainsi que l’ensemble des comédiens et des musiciens de la compagnie « Guépard Echappée » ont accordé à notre association une rencontre exclusive. Nous vous proposons de revivre l’intégralité de ce moment privilégié.

Petits Théâtres entre Amis (PTA) : Expliquez-nous tout d’abord d’où vient le nom de votre compagnie ? Et pourquoi cette faute d’orthographe ?

Vica ZAGREBA (VZ) : C’est une compagnie qu’on a créée en 2005. On venait de sortir de l’école pour certains d’entre nous qui étaient déjà là. Alors, le titre ! Quelque part, ça nous faisait rire et on voulait parler de l’animalité, d’être à l’affut. On pensait que cet animal là, la jeunesse, la fougue, l’envie, l’enthousiasme, ça pouvait peut être nous ressembler. Et « Echappée »… bon, c’est un peu stupide parce que « guépard » est au masculin et « échappée » est au féminin mais « Echappée » comme UNE échappée… Bon, nous avions 23 ans ! En fait, c’est pas mal parce qu’on peut nous appeler, on l’a déjà vu, « les antilopes envolées » !

PTA : « Echappée » dans la création ?

VZ : « Echappée » de la vie, de notre société… un peu une bouffée d’air.

PTA : En fait, on peut y mettre ce que l’on veut derrière « Echappée » !

VZ : Voilà, absolument !

PTA : La pièce que nous avons vue ce soir a été jouée en juillet dernier à Avignon et jouée pour la première fois en mai 2011 dans le cadre du « Festival Enfants de Troupe Premiers pas » acceuilli par le Théâtre du Soleil. Pouvez-vous nous présenter ce festival peu connu ?

VZ : C’est un festival de jeunes compagnies et nous avons été choisis. C’est grâce à Ariane MNOUCHKINE que ce festival existe. Je ne sais pas si certains d’entre vous connaissent le système de la « Cartoucherie de Vincennes » ? Nous avons tous fait la cuisine, la billetterie, le ménage, l’accueil. Voilà, on a commencé comme ça et ce festival nous a offert la possibilité de jouer sous un chapiteau. Et vous avez vu qu’on est un petit peu saltimbanque et qu’avec cette mise en scène ça s’y prêtait très bien.

PTA : A propos du « Théâtre du Soleil », avez-vous le même mode de fonctionnement à savoir, est-ce que les comédiens se sont essayés à différents rôles avant d’arrêter la distribution définitive ?

VZ : J’ai été très sensibles aux spectacles que j’ai vus là-bas, à cette femme complètement charismatique, à cette façon de créer et de partager les choses. Mais nous, on n’est pas des « mini Mnouchkinien » dans le sens où on ne travaille pas tous les rôles et on ne se les distribue pas quelques jours avant. Non, nous ce sont des rencontres qui ses sont faites. On s’est choisit mutuellement sur des rôles proposés.

PTA : Revenons sur la troupe. Comment l’avez-vous créée et quels sont les socles communs ?

VZ : Nous sommes plusieurs acteurs en fait à avoir fondé cette compagnie. C’est le troisième spectacle de la compagnie. Il y a des acteurs qui ses sont « ajoutés », au bon sens du terme, au fur et à mesure des spectacles et des échanges qui ont été faits. Certains viennent de la même école et ont fait des stages en commun. Avec Hélène, notre collaboration a commencé à la cartoucherie, avec notre « Dindon », Sébastien, on sort de la même école, de même que Laure, et Aurélia. Cékine, nous étions au lycée ensemble. Bref c’est un melting pot de chemins qui se sont croisés. Quant aux musiciens, c’est quelque chose d’assez extraordinaire. La première version de ce spectacle était avec une chanteuse lyrique et un guitariste. C’était une première ébauche. Et puis, lorsque nous avons remonté vraiment ce spectacle, nous cherchions des musiciens. Et on a trouvé un groupe de musiciens qui nous ressemblaient.

Un musicien : Nous venons pour la plupart de Strasbourg.

VZ : On avait mis une annonce dans les conservatoires de Paris et de régions pour dire que l’on recherchait un groupe de musiques traditionnelles Tziganes des Balkans. Cette annonce a été diffusée dans la France entière ! C’est finalement Elodie que j’ai eue au téléphone qui semblait très intéressée par notre projet. Nous mêmes nous avions écouté leur « MySpace » et on les avait trouvé absolument fabuleux. Du coup, au téléphone, je lui ai dit « rencontrons-nous au café, ça sera peut être plus simple pour discuter ». Elle me dit « oui, mais moi, je suis à Strasbourg ! » C’est ça qui est extraordinaire, c’est que ça a tenu. On est quand même une très grande équipe, ça je tiens à le signaler Il y a 9 acteurs, 6 musiciens, un régisseur, un créateur de lumière. En fait, en tout on est 18. Et c’est pas évident d’avoir des aussi grosses équipes et à faire tenir. Ça fait maintenant deux ans que nous sommes tous ensemble. Ce sont les mêmes depuis le début. Et voilà, cette rencontre c’est faite malgré Strasbourg, Bruxelles, Lyon !

PTA : Par force c’est quand même une troupe à géométrie variable qui dépend des pièces ?

VZ : Le choix des pièces ne se fait pas sur le nombre uniquement. C’est suivant les envies de chacun, suivant les propositions. Il faut que ça parte sur l’envie tellement forte de travailler ensemble et pas uniquement se dire qu’on est de la même compagnie. J’ai l’impression qu’on est un collectif d’artistes, une grande famille en fait. En plus on est une équipe assez particulière parce qu’on est plusieurs metteurs en scène. C’est à dire que les acteurs, beaucoup d’entre eux sont metteurs en scène. Il y en a qui sont réalisateurs. On est plusieurs à chaque fois à avoir des casquettes assez diverses, ce qui enrichit beaucoup notre façon de travailler et d’échanger.

PTA : A propos de cette co-mise en scène, est-ce que les rôles de chacune ont bien été définis au départ  ou est-ce que ça revient à dire que l’une est l’assistante de l’autre ?

VZ : C’est une très belle rencontre avec Hélène Lebarbier. J’avais déjà présenté ce spectacle en 2008 dans le cadre du festival des jeunes metteurs en scène au Théâtre 13 et La Cartoucherie a eu vent de ce spectacle alors que nous étions Hélène et moi en plein stade de Philippe Adrien. J’étais aussi sur un autre projet en tant que metteur en scène et adaptatrice et ça devenait très compliqué de tout gérer. Et notre rencontre a fait que nous avons eu une très grande envie de travailler ensemble.

Hélène LEBARBIER (HL) : Pour la petite anecdote : On était en plein choix de textes et de scènes pour le stage de Philippe Adrien et on s’est retrouvée avec Vica avec trois ou quatre scènes en commun pour les mêmes rôles ! Du coup il y avait déjà une communion d’envie de travail. Quand elle est venue me proposer ce projet et qu’elle m’a dit que c’était « Le Dindon » mais monté à la manière Tzigane. C’était incroyable parce que j’ai fait un mémoire… parce que j’ai fait science Po avant, voilà… une autre vie, sur les Tziganes justement. Et en plus on s’était apprivoisée en tant que comédienne et en tant que metteur en scène. C’est vraiment un échange constant qui, pour notre plus grand bonheur, va dans le même sens, depuis deux ans que l’on travaille sur cette pièce.

VZ : Donc, il n’y a pas d’assistant.

HL : Si on en a créé un imaginaire, qui s’appelle Viclène le Zagribier !! Voilà, une association un peu imaginaire d’assistanat !

PTA : Vous dites dans votre lettre d’intention que le vaudeville de Feydeau annonce le Théâtre de l’absurde. Ionesco, genet, Beckett n’étant pas vraiment proches de Feydeau, pouvez-vous nous expliquer comment vous passer du vaudeville à l’absurde ?

Sébastian RAJON (SR) : Déjà on ne peut pas mettre dans le même sac Beckett et Ionesco. Beckett, ce n’est pas du tout du Théâtre absurde. Le mot absurde vient des surréalistes…

PTA : Et des Dadaïstes…

SR : C’est une mauvaise lecture pour Beckett, je pense, ça se dit qu’il est un auteur absurde mais ce n’est pas du tout le cas. Il y a quelque chose chez Ionesco de commun à Feydeau, à Courteline qu’il n’y a pas chez Guitry et Labiche qui sont aussi des auteurs de vaudeville mais où il n’y a pas cet absurde, où on ne pousse pas la chose au-delà du réalisme. C’est-à-dire qu’on reste dans des clous chez Labiche ou Guitry même si ça peut être très corrosif ou très violent, très drôle mais il y a quelque chose chez Ionesco qui se rapproche de Courteline. Et spécialement dans cette pièce là de Feydeau il y a énormément un comique de langage, ce qui est plus propre du théâtre de Courteline et qui est le propre de Ionesco et de tout ce mouvement là.

PTA : Oui mais un langage très cohérent alors qu’on est dans l’incommunicabilité avec dans le théâtre de l’absurde. Alors que là on n’est pas du tout dans l’incommunicabilité, on est véritablement dans du vaudeville, dans le « il faut pas le dire au voisin » !

SR : C’est une manière de ne pas communiquer ou de mal communiquer.

VZ : C’est moi qui est sortit ça !

PTA : On n’est pas au Tribunal, on discute simplement !!

VZ : Je ne suis pas une spécialiste de Feydeau mais on a quand même beaucoup travaillé sur cet auteur et le rapport entre Feydeau et Ionesco c’est quelque chose qui existe. Feydeau amène les prémices dont va se servir Ionesco. Il y a même une pièce dont je ne me rappelle plus le titre où il va pousser de plus en plus loin la folie. C’est une pièce avec une cocotte et un mari dans un lit…

HL : Oui, il y a dans cette pièces des éléments de surréels et de rêve qui poussent le délire du vaudeville dans une folie, voire même dans l’inconscient. Dans cette scène la couverture va s’envoler et va revenir à sa place. On est presque dans un univers magique. Et la, on quitte le domaine rationaliste du vaudeville.

PTA : Vous dites que c’est une adaptation. Est-elle fidèle au texte ?

HL : C’est complètement « Le Dindon » mais nous avons coupé du texte. Nous ne présentons pas la version longue.

SR : Pour des soucis de format. Que ce soit à Avignon ou ici, les théâtres donnent des formats qu’on ne peut pas dépasser.

HL : On est passé d’une pièce de 2 h 40 à 1 h 45. Tous les dialogues sont évidemment respectés mais il a fallu faire un choix d’adaptation. On a décidé de passer sous silence ou de ne pas évoquer tout ce qui est le rapport à la loi, au procès-verbal et à la résolution notamment finale, puisque c’est surtout l’acte III qui a été coupé, parce que justement dans cette optique jeune, il a fallu adapter cette pièce à l’équipe. Ça nous parlait plus dans l’univers contemporain, en fait. Tout ce qui est résolution par les commissaires de loi au final est peut être un peu tombé en désuétude.

VZ : C’est un parti pris aussi. Moi, personnellement, je n’aurai pas su comment le mettre en scène. Moi-même, je ne comprends plus trop ces histoires de personnages de loi qui arrivent pour dire : « oui, je vous vois, Madame, vous avez trompé votre mari et avec un tel… »

HL : Donc, le choix justement était celui de l’ouverture, c’est à dire de rester toujours dans cette dynamique à savoir que ça peut recommencer dès le lendemain soir !

SR : A l’époque c’était quelque chose qui résonnait fort ces problèmes de loi alors qu’aujourd’hui c’est d’une banalité sans nom. C’était peut être moins intéressant de parler de ça aujourd’hui que ça pouvait l’être à l’époque de Feydeau où c’était quelque chose d’extrêmement rare, en tout cas caché, déshonorant, humiliant ou indigne. Aujourd’hui, c’est banalisé.

PTA : A propos de la musique : Est-ce une musique originale qui a été écrite pour la pièce ?

Le musicien : C’est une musique traditionnelle en fait. Donc, c’est libre de droits !

PTA : Je dois avoir une tête de juriste, moi, ce n’est pas possible !! Rassurez-vous, je ne travaille pas pour la SACEM !! Est-ce que la position centrale des musiciens sur la scène a été un débat pour vous ?

VZ : En fait, c’est un espace qui est très compliqué à s’approprier. Et puis, nous on aimait le fait qu’ils soient comme sous une tente.

PTA : Pouvez-vous nous expliquer votre travail avec la costumière, Laurence Barrès, et la symbolique des costumes ?

VZ : Tout est parti de cette bobine de chantier et de ces portes sans mur. Vous voyez, tout est fait un peu de bric et de broc. Le choix des matières et des couleurs, c’est entre le saltimbanque et le luxe.

PTA : Et cette « battle » ! C’est de l’impro ou c’est un gros travail ?!

SR : Non, on est danseur professionnel, ça se voit d’ailleurs !

Clément VIEU (CV) : On a travaillé cinq ans avec Maurice Béjart ! On est parti d’une idée d’improvisation et de clan. Il y avait deux clans, les pro-Rédillon et les pro-Pontagnac et on a pris chacun des musiciens et on a répété des mouvements. Et ensuite, une chorégraphe est intervenue pour un petit peu organiser tout ça.

PTA : Est-ce que c’est tous les soirs la même chorégraphie ?

CV : On essaye !! On essaye de s’y tenir un peu !

PTA : Votre compagnie fait des lectures en prison. Comment avez-vous pu pénétrer l’univers carcéral ?

VZ : Lorsque l’on a monté « l’ile aux esclaves » de Marivaux, quelqu’un dans le public qui travaillait dans le milieu carcéral a beaucoup aimé et nous a contacté. Ça fait quatre ans qu’on joue des spectacles là-bas et qu’on organise des lectures.

SR ; Sans mauvais jeu de mots, c’est une forme d’évasion.

PTA : Ou une « échappée » ! Elle est là votre « Echapée » !



lundi 14 janvier 2013

BULLETIN N°57 / FEVRIER 2013


ATTENTION ! Les délais étant extrêmement contraints pour organiser une sortie avant les vacances de mars, seul un théâtre, parmi les pièces que nous avions présélectionnées, a été en mesure de nous garantir une rencontre.

Par conséquent, vous ne serez pas appelés aux votes ce mois-ci et retrouverez nos pratiques "démocratiques" au mois d'avril !


COURBEVOIE, le 14 janvier 2013

Cher(e)s Ami(e)s,

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter à vous et à vos proches une très belle année 2013.

Qu’elle vous apporte satisfactions professionnelles, joies personnelles, et, bien sûr, si possible, de belles surprises théâtrales comme celle que nous a réservée la Compagnie du « Guépard Echapée » ce samedi 12 janvier au Théâtre 13.

Ce fut un « Dindon » sur vitaminé auquel nous avons assisté.

Les jeunes comédiens dont la moyenne d’âge, aux dires du co-metteur en scène, Vica Zagréba, est de 29,5 ans ont assuré un spectacle ébouriffant, virevoltant, dansant et d’une grande drôlerie.

La mise en scène de Vica Zagréba et d’Hélène Lebarbier soutenue par des musiciens « tziganes » virtuoses a fait souffler sur la pièce de Feydeau un véritable vent de jeunesse.

Si certains d’entre vous m’ont avoué avoir assisté à la pièce plus pour la soirée anniversaire que pour la pièce en elle-même, laquelle peut souffrir, il est vrai, d’une programmation trop fréquente, leur avis a radicalement changé à l’issue du spectacle, heureux qu’ils étaient d’avoir découvert une version inédite et innovante.

Quant à la rencontre, comédiens et musiciens sont finalement venus entourer leurs deux metteurs en scène, pour la plus grande joie de tous puisque nous ne nous y attendions pas.

Mais cette rencontre fut paradoxalement bien sage.

Les musiciens nous ont timidement précisé que la musique de la pièce était composée d’airs traditionnels Tziganes « libres de droits » et les comédiens écoutaient « religieusement » Vica Zagréba répondre à nos questions.

Le seul passage qui ait véritablement suscité le débat était sans conteste la thèse selon laquelle le théâtre de Feydeau annonçait le théâtre de l’absurde représenté par Ionesco, Genet et… Beckett.

L’appartenance de ce dernier à ce genre théâtral a d’ailleurs ouvert un nouveau débat, l’auteur « d’en attendant Godot » ou de « Fin de partie » n’étant pas considéré par certains comme l’un des précurseurs des surréalistes et des dadaïstes.

Nous retiendrons également de cette rencontre, l’origine du titre de la compagnie, le metteur en scène justifiant « l’erreur d’orthographe » par « une folie de jeunesse » (et non une erreur !), la formation d’une partie de la troupe au Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et leur fierté apparente d’avoir participé à cette formidable aventure, et, enfin, le très bel engagement de la compagnie auprès des établissements pénitentiaires.

Comme d’habitude, vous retrouvez dans les prochains jours l’intégralité de la rencontre sur le blog.

Il ne me reste plus qu’à vous inviter à découvrir la troisième sélection de la saison qui s’annonce d’ores et déjà comme un moment fort puisque, d’une part, la pièce marque le grand retour de l’un de nos plus grands auteurs et que, d’autre part, l’intégralité de la troupe nous fera l’immense plaisir de nous rejoindre après le spectacle.

Bien amicalement.


Bertrand HIRAUX.
Président.


Notre Sélection


Un Homme trop facile ?

De Eric-Emmanuel SCHMITT 

Mise en scène : LIDON Christophe, avec Roland GIRAUD, Jérôme ANGER, Marie-Christine DANEDE, Julie DEBAZAC, Ingrid DONNADIEU, Sylvain KATAN

Résumé : Alex, comédien adoré du public, se prépare à jouer Le Misanthrope pour la première fois lorsqu’un inconnu lui apparaît dans le miroir de sa loge : il s’agit d’Alceste, le misanthrope de Molière. Ce bougon lui interdit de l’incarner tant Alex, aimable, aimant, tolérant, est différent de lui. La stupeur passée, la conversation s’engage entre celui qui voudrait changer le monde et celui qui l’accepte tel qu’il est. Malgré les interruptions des participants survoltés de cette première, qui triomphera, de l’idéaliste en colère qui s’indigne de la société humaine ou du libertin indulgent qui en rit ? Et lequel des deux gagnera les faveurs de l’insaisissable Célimène ?


Nous vous donnons rendez-vous


VENDREDI 22 FEVRIER 2013

A 20 H 00

Autour d’un verre dans un café à proximité du Théâtre.
(L’adresse du café vous sera communiquée ultérieurement.)

MERCI DE CONFIRMER VOTRE PARTICIPATION AU POT AVEC VOTRE REGLEMENT

OU

A 20 H 40
(Heure de la distribution des places. Début du spectacle à 21h 00 précises.)

THEATRE DE LA GAITE MONTPARNASSE

26, rue de la Gaité 75014 PARIS

 M° : Montparnasse ou Gaité

Merci de libeller votre chèque d’un montant de 35 €uros par personne (au lieu de 44 €uros) à l’ordre de notre association Petits Théâtres entre Amis et de nous l’adresser au 52, rue du 22 septembre 92400 COURBEVOIE,

AVANT LE JEUDI 31 JANVIER 2013